"Le jour où... je me suis faite tatouer. "

Ce week-end du 6 au 8 mars 2015 se tient  le Salon Mondial du Tatouage au Grand Halle de la Vilette à Paris. Ayant accueilli l'année dernière plus de 27 000 visiteurs venus des quatre coins de la France, d’Europe et du monde il s'agit d'un des plus grands événements au monde en matière de tattoo. j'ai donc trouvé l'occasion idéale afin de vous faire partager à travers cet article ma (très courte) expérience avec le monde du tatouage.

Depuis environ 2 ans je dirais, l'idée d'un tattoo me trottait dans la tête. Je n'avais alors aucune idée ni du motif ni de l'endroit que je choisirais pour me faire tatouer, j'avais d'abord pensé à des empreintes de chien ou à un petit chat stylisé. Petit à petit l'idée a fait son chemin dans ma tête et j'ai voulu un motif plus personnel, quelque chose que j'étais sûre de  de ne jamais regretter. J'ai choisi d'inscrire sur ma peau une petite phrase qui faisait sens pour moi: "Wish you were here", "J'aimerai que tu sois là" en français, un morceau de mon histoire qui me permettrai d'avoir toujours avec moi des personnes qui me sont très chères et qui ont brutalement disparues, ma petite soeur décédée en décembre 2001 et ma cousine en juin 2014. 

Après m'être bien renseignée, j'ai pris la décision raisonnable d'attendre l'hiver pour que la cicatrisation soit optimale ce qui m'a permis de continuer à réfléchir à mon motif, changeant plusieurs fois de police d'écriture pour trouver enfin celle que je préférais, une écriture manuscrite à la fois discrète et fine à laquelle j'ajoutais 2 colombes qui s'envolent.

Au départ je souhaitais me faire tatouer sur le poignet ou l'avant bras mais après réflexion j'ai décidé que pour mon travail, dans le commerce, ce n'était pas une très bonne idée que mon tatouage soit aussi visible. Une amie m'a donné l'idée de le positionner sur les côtes, endroit douloureux certes d'autant plus pour un premier tatouage mais à la fois discret et féminin: tout ce qu'il me fallait. J'ai commencé à me renseigner pour trouver un salon de tatouage sérieux utilisant des encres de qualité et puis orientée par une amie qui avait fait deux tatouages  l'année précédente et que je trouvais très jolis je me décidais à prendre rendez-vous dans le même salon qu'elle, Graphicaderme.

J'ai commencé par faire un devis en ligne sur leur site, 90€ pour ce que je souhaitais faire et on m'a ensuite rappelé pour fixer un rendez-vous et me dire de passer en boutique pour le confirmer et verser un accompte. Autant vous dire que lors de ma première visite au salon de tatouage je n'en menais pas large!!! Je m'attendais à un endroit un peu "gloque" mais pas du tout, à part une forte odeur de désinfectant le salon est tout à fait accueillant et le gérant tout autant! Le samedi je fixais donc mon rendez-vous pour le lundi même, 24 novembre, avec une tatoueuse prénommée Pauline.

Pour le jour J, le trouillomètre à zéro je demandais donc à ma meilleure amie de m'accompagner, un peu de soutien moral ne pouvant pas faire de mal, je vous le recommande! En essayant de me déstresser on a d'abord fait un petit tour de shopping dans le centre ville avant de se diriger vers le salon pour 14h, heure du crime!

Je fus donc reçue par la très sympathique mademoiselle Pauline, tatoueuse de son état, à qui je présenta mon modèle que j'avais ramené sur mon petit bout de papier. Elle commença par m'expliquer le déroulement de la séance, me présenta son outil de travail , le dermographe, et après m'avoir demandé précisément quelle ligne je voulais que ma phrase suive ( sens des côtes ou droit) et l'épaisseur que je souhaitais pour l'écriture afin de choisir l'aiguille qui correspondait elle me transféra le motif sur la peau à l'aide d'une sorte de papier calque. Elle me précisa ensuite que je pouvais l'interrompre si la douleur était trop forte qu'elle arrêterait quelques secondes à chaque fois puis, après qu'elle ait désinfecté la table je m'installais sur mon côté gauche. 

Sweat De Paris "Tatouée et bien élevée" disponible ici.

On commence par désinfecter la zone à tatouer au Dettol puis à passer un coup de rasoir pour retirer le duvet sur la peau ( et oui, même microscopique il est présent sur la totalité de notre corps!). A partir de là, zou! on sert les dents et on essaye de se détendre( plus facile à dire qu'à faire en ce qui me concerne!). C'est parti, d'abord ça fait un peu de bruit mais beaucoup moins que ce à quoi je m'attendais et ensuite on sent l'aiguille dans la peau mais surtout la pression de celle-ci. 

Alors je ne vais pas vous mentir, oui se faire tatouer c'est douloureux. Etant donné que c'était mon premier tattoo je ne saurais vous dire si ça fait plus ou moins mal qu'à d'autres endroits mais selon beaucoup de personnes  les côtes c'est une des zones les plus "sensibles" niveau douleur. Passé l'instant de surprise, on sent l'aiguille, ça pique, ça chauffe mais rien d'insupportable même pour moi la super douillette qui craint à mort les piqûres! J'ai tenu le coup même si la demi-heure m'a paru assez longue. En plus impossible de discuter pendant qu'on me tatouait car j'était vraiment tendue. 

Pauline a donc mis comme je le disais précédemment environ 30 minutes à réaliser mon motif. Ensuite elle a essuyé le surplus d'encre, à appliquer une crème cicatrisante et après m'avoir laissé admiré le résultat m'a littéralement saucissonné de cellophane tout autour des côtes: autant vous dire qu'ainsi paré, vous avez la classe! 

Elle m'a ensuite expliquer les soins à apporter à mon tatouage pendant le mois suivant sa réalisation, tout d'abord d'appliquer de la crème cicatrisante minimum 3 fois par jour c'est ce qui garantira la cicatrisation harmonieuse du tattoo, personnellement j'ai utilisé le baume Cicaplast B5 de La Roche Posay car j'avais testé l'homéoplasmine les premiers jours mais c'était beaucoup trop gras et collant sur les vêtements. 

Elle m'a également expliquer que je pourrais laver mon tattoo sous la douche avec un savon antiseptique à partir du lendemain( surtout pas de bain! éviter l'humidité la première semaine) pour enlever le surplus d'encre qui sortira pendant la première semaine et enfin d'éviter de le couvrir car cela ralenti la cicatrisation. Plus le tattoo sera à l'air libre mieux c'est donc vous n'avez plus qu'à mettre votre chauffage à 40°C  chez vous parce que, oui, l'hiver se balader en brassière c'est un peu léger! 

Résultat en rentrant à la maison 2h après être sortie du salon.

En ce qui concerne le résultat, je n'ai eu aucune croûte car les lignes étaient très fines cependant au bout de la deuxième semaine le tatouage m'a pas mal démangé à cause de la cicatrisation. Je dois vous confier que ma plus grande crainte était de le gratter en dormant et de l’abîmer, c'était carrément devenue une psychose pour moi la preuve j'en ai même cauchemardé plusieurs fois, me rendant compte au réveil que OUF rien n'avait bougé! 

Un mois plus tard, je suis repassée comme convenu chez Graphicaderme afin de faire vérifier la cicatrisation et hourra! Pas besoin de retouche! Je remercie encore Pauline pour son travail d'une grande qualité et son professionnalisme, je suis ravie et je recommande ce salon dans lequel je retournerais sans hésitation!

Une semaine après, plus aucune rougeur.

Voilà c'est ici qu'on se quitte pour aujourd'hui, mais on se retrouve très prochainement pour un nouvel article.

A très vite!

Manon